Cosmétiques : l’ingrédient dont vous devriez vous méfier
Si son nom est difficile à prononcer, le méthylisothiazolinone est pourtant devenu très courant dans les produits d’hygiène et de beauté.
Pourquoi ? Tout simplement parce qu’il s’agit du conservateur à la mode, celui qui a officiellement remplacé les parabènes. Le souci, c’est qu’il n’est pas vraiment mieux.
À vrai dire, il est peut-être même pire… Je vous propose de faire le point sur cet ingrédient controversé.
Du méthylisothiazolinone à la réalité
Le méthylisothiazolinone, couramment appelé « MIT », s’est taillé une drôle de réputation.
En 2013 déjà, les dermatologues français ont publiquement décrié cet ingrédient comme l’un des plus susceptibles de causer des irritations de la peau. [1]
Non seulement lui et ses pairs (les ingrédients qui finissent par «- isothiazolinone ») sont très irritants, mais certaines études leur attribuent même des effets neurotoxiques. [2]
Des scientifiques ont notamment mené des recherches en laboratoire sur des cerveaux de rats. Ils ont constaté qu’une brève exposition au méthylisothiazolinone causait des dommages aux cellules nerveuses mais aussi à celles de la vision [3].
Malgré ces phénomènes qui devraient nous alerter, le méthylisothiazolinone reste présent dans une quantité de produits dit « rincés », comme les shampoings, les gels douche et les gels lavants.
J’en ai même trouvé dans un gel lavant pour bébé qui se disait « très doux ».
Mais c’est quoi exactement le MIT ?
Dans la famille des conservateurs, le méthylisothiazolinone est un puissant agent biocide. Il est capable de tuer des micro-organismes nocifs dans un produit, ou d’en limiter la prolifération.
Contrairement à ce que l’on pourrait croire, il ne date pas d’hier.
Il est juste revenu en force quand les industriels ont cherché des alternatives aux parabens, trop facilement identifiables sur les étiquettes par les consommateurs soucieux de leur santé.
Au départ, le méthylisothiazolinone, encore inconnu du grand public, passe plus facilement inaperçu.
En plus, le MIT s’est entouré de cousins très proches, tous les autres « isothiazolinones », qui ont plus ou moins les mêmes fonctions, mais aussi les mêmes effets néfastes… [2]
Difficile dès lors d’identifier sa présence sur l’étiquette parmi la liste complète des ingrédients.
Pourquoi le MIT est-il utilisé ?
Certains industriels de la cosmétique vous diront : « Pas de panique, nous dosons très faiblement le méthylisothiazolinone. » Ce qui est d’ailleurs expressément recommandé par les autorités, tant ce conservateur a un potentiel irritant. [4]
Et d’ajouter « il est utilisé dans des produits à rincer… Vous conviendrez qu’il faut bien trouver un mode de conservation pour les cosmétiques qui contiennent beaucoup d’eau. Comme les parabènes ne sont plus les bienvenus, le MIT s’impose. Il n’est pas trop cher et très efficace. »
Cependant, ma question est la même depuis plusieurs années : pourquoi ne pas utiliser d’autres conservateurs plus doux et moins polémiques ?
Car il en existe : ils sont utilisés depuis plusieurs années par les marques certifiées bio ou naturelles.
Mais ils sont plus chers et un peu plus complexes à formuler.
Mieux consommer en 4 étapes :
- Avant d’acheter un produit cosmétique, lisez toujours la liste des ingrédients INCI. Elle figure obligatoirement sur l’emballage du produit, même si elle est parfois un peu cachée.
- Lisez les mots compliqués et cherchez surtout à éviter les suivants, qui désignent des conservateurs polémiques. Attention, il y en a beaucoup : BHT, BHA, EDTA, triclosan, phenoxyethanol, benzophenone, -paraben-, … et méthyl/ou autre/-isothiazolinone !
- Si l’exercice est trop difficile, faites confiance à un label bio reconnu ou utilisez une application sur votre smartphone (Clean Beauty, QuelCosmetic…).
- Pas convaincu(e) ? Tentez tout simplement de vous laver le corps et les cheveux avec les produits les moins transformés possible : l’argile de type rhassoul, les œufs, l’eau légèrement vinaigrée, l’eau florale, ou bien sûr le vrai savon à froid artisanal.
Si vous avez d’autres alternatives pour éviter les ingrédients polémiques, partagez-les ici avec nous.
A très bientôt,
Manon Lambesc
Bonjour,
je vous remercie de vos conseils qui sont toujours très intéressants. Cependant je voudrais savoir où trouver les produits de la « Slow Cosmétique ».
par ailleurs puis-je vous demander votre avis sur la crème LAVERA que j’ai achetée en boutique bio ?
je vous remercie de votre réponse.
bien cordialement
Bonjour
Merci pour vos articles très intéressants et bien documentés
Personnellement j’utilise aussi Yuka pour analyser la composition d’un cosmétique qui me tente, s’il n’est pas certifié bio
Sinon j’en prépare bcp moi même !!!
Aux solutions alternatives proposées, ne pas oublier la Lécithine de Soja, les Saponines végétales !!
Bonjour, j’ai bien lu votre article sur le methyl… qui a remplacé le paraben. Vous dites qu’il faut acheter bio, mais ce n’est pas mieux, ils contiennent tous des ingrédients nocifs. Je me réfère au livre de Corinne Gouget. Il vaut mieux les faire soi-même, même s’ils durent moins longtemps, au moins on ne s’empoisonne pas.
Pour ma part, il y a des années que je n’utilise plus les gels douche.
J’achète en magasin Bio des savons en pain que je fais sécher pour qu’ils se gardent plus longtemps.
Depuis un an je suis passée au shampooing en pain aussi. Une révolution : plus de cuir chevelu qui démange, sauf quand je vais chez la coiffeuse ! Et en plus mes cheveux sont bien plus brillants.
VIVE LE NATUREL
Bjr
Je n’utilise que del huile coco.. Argan.. Ect..
Même pour me demaquillee.les yeucx..
Je ne lave plus mes cheveux avec du champoing…
Que de l’eau…
Et pour les dents un bâton de miswack…
Je mange avocats. ‘Amande’ fruits ‘au petit dej.
Très bien pour le corps et. Le porte monaie… Bey