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La diva qui découvrit les bénéfices de l’air

Prendre un grand bol d’air frais quand on n’est pas en vacances

J’ai eu la chance de visiter l’île de Saint-Honorat aux journées du patrimoine.

Elle se trouve dans la baie de Cannes, en Méditerranée. C’est là que des moines fondèrent la première abbaye d’Occident, il y a 1600 ans.

Le monastère existe toujours. L’antique tradition est que les pélerins qui s’y rendent doivent faire, pieds nus, le tour de l’île.

Quel délice de sentir sous ses pieds le sable chaud des allées, dans l’air chargé d’essences aromatiques. Vous êtes abrité du soleil ardent par de majestueux pins parasols, immobiles dans le bleu d’azur de la Méditerranée. En traversant les vignes cultivées par les moines, vous ne résistez pas à cueillir une grappe de raisins vermeille tiédie par les rayons du couchant, et à en goûter le jus succulent.

A quelques minutes de l’agitation de Cannes, c’est comme si l’île toute entière exerçait un effet sédatif sur l’esprit.

Pourtant cet effet est expliqué scientifiquement [1] :

C’est probablement ces effets puissants qui ont donné l’expression « prendre un grand bol d’air frais ».

Mais comme nous n’avons pas tous la chance d’aller à l’île de Saint-Honorat, et qu’il nous faut aussi des grands bols d’air frais réguliers pendant l’année, je voudrais vous parler aujourd’hui du bol d’air Jacquier.

C’est un dispositif moderne d’inhalation qui reproduit les effets bénéfiques des effluves de pins directement depuis chez soi.

Ce procédé a montré des bienfaits à tout âge et dans toute condition physique mais est particulièrement efficace pour :

Un bain de forêt depuis chez soi

Le « bol d’air Jacquier » tient son nom de son inventeur, un ingénieur-chimiste français, René Jacquier.

Cette machine utilise un procédé d’oxygénation naturelle capable de reproduire les effets bénéfiques d’une promenade sous les arbres.

Le processus est simple, on s’installe quelques minutes devant le « bol d’air » et on inhale les effluves d’huile essentielle de pin, Pinus pinaster, encore appelée essence de térébenthine.

En fermant les yeux, on s’y croirait vraiment !


Le bol d’air Jacquier

Sur le moment, il est possible de ressentir un léger étourdissement similaire à l’effet « bol d’air » d’une balade en forêt.

Mais après quelques minutes, on se sent comme revitalisé.

J’ai pu tester à de nombreuses reprises les effets du « bol d’air » et je l’utilise encore régulièrement en cas de rhume ou de fatigue passagère. Sur moi, les effets sont très rapides.

L’explication physiologique de cette réaction est assez simple car l’effet énergisant est conduit par l’hémoglobine qui capte très rapidement les molécules oxygénées de l’huile essentielle de pin. Elles sont rapidement conduites dans le sang et oxygènent toutes nos cellules.

Mais que se passe-t-il sous les pins ?

Depuis le XIXème siècle les bénéfices des effluves de pins sont reconnus.

A cette époque, il était courant de fréquenter les « cures d’air » lors de problèmes respiratoires dans des établissements spécialisés. Ces sanatoriums ou aériums étaient toujours situés aux abords d’une forêt de pins.

Le principal traitement consistait à allonger les malades sous les pins.

Etonnant, mais prouvé.

Quand les conditions atmosphériques sont réunies les pins libèrent naturellement les molécules de pinènes.

Affiche du XIXème siècle pour les cures de grand air

Ces effets sont théorisés depuis l’Antiquité. Hippocrate, Dioscoride ou Galien vantaient déjà les mérites de cette huile essentielle de pin dans leurs ouvrages.

C’est la seule huile essentielle capable de restituer jusqu’à 135 fois son poids en oxygène [5].

Quand la diva se fait hermite

L’île de Saint Honorat n’est ni un sanatorium, ni un aérium, c’est une cure d’air à elle seule.

Loin des tapis rouges, cette île est aujourd’hui occupée par une petite communauté de moines cisterciens qui y vivent toute l’année.

Mais ce n’a pas toujours été le cas, pendant la révolution, une diva de la Comédie-Française, Mademoiselle Sainval occupa l’ancien monastère fortifié.

Son extravagance d’artiste l’avait conduit à y créer un solarium au grand air à une époque où toutes les femmes de la bonne société fuyaient le soleil.

Surprenant mais quand on connait les effets santé d’un « bol d’air frais », on imagine volontiers les motivations secrètes de l’actrice.

Sachez que vous pouvez vous aussi vous aérer l’esprit et profiter des effluves de pin sur l’île de Saint Honorat qui est accessible très facilement.

Une association [6] organise des retraites spirituelles plusieurs fois dans l’année et les moines offrent facilement l’hospitalité [7].

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