L’incroyable découverte du père de l’aromathérapie
Il y a quelques semaines, Simon, un collaborateur est venu me trouver pour un conseil personnalisé.
Il avait une vilaine cicatrice au bras, boursoufflée, très rouge.
Simon s’était accroché l’intérieur du bras avec un vieux clou en voulant faire quelques travaux.
On voyait clairement que la peau avait subi une infection et que la cicatrisation allait être longue.
En pareille circonstance, il convient de réagir vite :
- Pour prévenir les risques d’infection
- Pour permettre à la peau de se régénérer
- Pour que la cicatrise disparaisse complètement
En effet, une inflammation qui persiste trop longtemps aura de nombreuses conséquences :
- La plaie peut devenir épaisse et large, on parle de cicatrice « indurée », « chéloïde » pour les cas plus graves
- La cicatrice reste visible, inesthétique
- Une hyper-sensibilité peut se développer à cet endroit et des douleurs apparaître
Une dentellière silencieuse
Les tissus de la peau ont un formidable capacité de régénération.
Dans toutes les situations brûlures, coupures, gerçures, infections cutanées (acné, psoriasis, herpès) elle œuvre en suivant les mêmes étapes [1].
Voici mes conseils pour lui donner un « coup de pouce » :
- Entre le 1er et le 15ème jour – La désinfection : Les tissus forment une cicatrice « préliminaire » pour empêcher l’intrusion de bactéries. A ce stade, vous pouvez nettoyer la plaie avec du sérum physiologique ou de l’eau additionnée de savon.
- Entre 15ème jour et le 30ème jour – La réparation : Après avoir écarté tout risque d’infection, le processus de reconstruction est lancé. Des cataplasmes de miel seront très bénéfiques.
- Entre le 30ème jour et une année – L’estompage : Ce processus sera assez long puisque la peau demeure fragile. Les tissus se remodèlent avec le temps. Pendant cette période vous pouvez masser la zone avec une préparation maison.
Une huile essentielle au secours de nos tissus
L’histoire de la découverte des propriétés antiseptiques et cicatrisantes de cette huile est étonnante.
On la doit au père de l’aromathérapie moderne, le célèbre chimiste et parfumeur, Maurice Gattefosé.
On raconte que Maurice travaillait dans son atelier quand il se brûla gravement la main à la suite d’une explosion.
Il est conduit en urgence à l’hôpital où on lui administre les traditionnels traitements de l’époque.
Ils n’ont aucun effet sur lui et la gangrène gazeuse menace sa main.
Il décide donc de prendre son traitement en main et s’applique des compresses d’huiles essentielles de lavande.
En quelques jours, sa main cicatrise enfin correctement.
Ce qui était alors un accident se transforme en une précieuse découverte venant appuyer ses propres convictions.
C’est cet événement qui lança le début des découvertes scientifiques sur les propriétés de l’huile essentielle de lavande.
La préparation maison à toujours avoir à sa portée
Dès que la cicatrice est refermée, je vous propose d’appliquer une préparation « maison » boostée aux actifs naturels de lavande.
Cette composition me vient d’Annie Casmayou, une confrère de la revue Plantes et Bien-Etre.
J’ai pu la tester avec succès et c’est celle que je recommande pour toutes les cicatrices.
Dans un flacon de 10 ml
- Mettre 10 gouttes d’huile essentielle de lavande vraie
- Remplir la totalité du flacon restant avec de l’huile végétale de rose musquée.
Cette préparation est à appliquer deux fois par jour de la manière suivante :
- On dépose quelques gouttes sur la cicatrice
- On masse en plaçant les doigts autour de la plaie comme pour soulever légèrement les tissus
Bonne nouvelle, j’ai vu Simon ce matin, ça cicatrice évolue très bien.
La preuve en images :
Phase 1 : 4 jours après la blessure |
Phase 2 : 20 jours après la blessure
|
Si Simon suit les quelques conseils mentionnés plus haut on ne devrait plus voir aucune trace de sa cicatrice dans quelques mois.