Beaucoup de lecteurs me disent souffrir de cicatrices sur le visage consécutives à une acné ancienne, une varicelle, un accident ou à une intervention chirurgicale.
Parfois ces marques peuvent :
- présenter une coloration ;
- être plus ou moins prononcées.
Dans ces cas, les cicatrices sont difficiles à assumer surtout lorsqu’elles se situent sur le visage et le cou.
Il existe des cicatrices de deux types différents :
- 1er type de cicatrices: Les cicatrices de pigmentation dues à des plaies récentes.
- 2e type de cicatrice: Les cicatrices hypertrophiques (surélevées) ou les cicatrices atrophiques (creuses), résultat de lésions plus anciennes.
Alors que le premier type de cicatrices est plutôt facile à traiter avec des soins réguliers (voir l’article 3 remèdes naturels), les cicatrices du deuxième type peinent à disparaître.
Il existe pourtant une solution qui évite le recours à la chirurgie esthétique.
Le peeling mécanique
Cette technique nous vient de la mésothérapie.
Elle consiste en un peeling mécanique de la surface à traiter à l’aide d’un petit instrument.
Des études scientifiques ont démontré son efficacité :
- Elle améliore de 206 % la fibre du collagène.
- Elle offre un résultat comparable à un peeling à l’acide trichloracétique (peeling chimique TCA, le plus utilisé dans les cabinets de médecine esthétique) [1].
Autres points positifs de cette méthode, elle n’est pas aussi abrasive et invasive que le peeling chimique, le laser ou les injections, et surtout, elle est moins onéreuse.
Le protocole du rouleau
Le protocole est très simple et est le fruit de deux actions combinées :
- Action mécanique: Il s’agit de passer un petit rouleau doté de centaines de micro-aiguilles plusieurs fois sur les zones à traiter.
- Action biologique: Les crèmes anti-âge à base d’acide hyaluronique, d’hydratants et d’actifs rajeunissants ont une efficacité démultipliée après l’action mécanique.
Pourquoi ça fonctionne ?
L’action répétée du petit rouleau, le derma-roller, sur la zone à traiter va créer des micro-lésions à la surface de la peau.
Ces micro-lésions cutanées vont déclencher le processus naturel de renouvellement cellulaire et la production de collagène.
Grâce à elles, les crèmes anti-âge à base d’acide hyaluronique ou aux sérums aux actifs rajeunissants vont franchir la barrière cutanée et dynamiser la restructuration tissulaire.
À faire chez soi ou chez un professionnel
La bonne nouvelle, c’est qu’on peut réaliser ce protocole soi-même en prenant quelques précautions.
Pour cela, on utilise un derma-roller non médical doté de micro-aiguilles de moins de 0,25 mm. Soyez vigilant à la qualité du produit et au respect de la taille maximum des micro-aiguilles. Les micro-aiguilles de taille supérieure sont exclusivement réservées à un usage professionnel et ne doivent pas être utilisées en dehors d’un cadre médical.
Voici la marche à suivre pour une utilisation sur le visage, les mains et le cou :
- Stérilisation : Le derma-roller doit être nettoyé avec de l’alcool ou stérilisé dans l’eau bouillante.
- Préparation de la peau : On démaquille puis on sèche soigneusement la partie concernée.
- Traitement : On passe le rouleau plusieurs fois sur une même zone dans un sens puis dans l’autre et enfin en diagonale (en évitant le contour des yeux).
- Application des soins : C’est là que les crèmes anti-âge (à base d’acide hyaluronique et autres actifs rajeunissants) sont primordiales. Ce sont elles qui vont s’infiltrer au-delà de la couche superficielle de l’épiderme de la peau pour dynamiser le processus de renouvellement cellulaire. On les applique soigneusement en quantité et directement après le traitement.
Avec 2 à 6 séances de 5 à 10 minutes par semaine, les résultats sont visibles rapidement.
Les femmes enceintes, les personnes souffrant d’acné encore active ou d’irritation cutanée ne doivent pas appliquer cette méthode.
De la roue dentaire au derma-roller
Depuis des millénaires, on a compris que l’exfoliation permet d’affiner le grain de peau.
Déjà sous l’Égypte ancienne on réalisait des peelings chimiques grâce à des masques composés de poudres minérales abrasives.
C’est seulement au début du XXe siècle qu’un dermatologue allemand, Ernst Kromayer, développa un système de roues dentaires pivotantes pour traiter mécaniquement les cicatrices d’acné et d’hyperpigmentation. Le mot « exfolier » fit ainsi son apparition.
Ce sont ses découvertes qui ont été reprises puis enrichies tout au long du siècle dernier pour développer la méthode de dermabrasion, qui est non seulement naturelle mais aussi progressive.
Pour les lecteurs ayant déjà utilisé cette technique, n’hésitez pas à partager votre expérience en laissant un commentaire.